En créant votre entreprise, vous choisissez vous-même vos missions. Vous êtes également libre de décider de votre emploi du temps. C’est, en partie, pourquoi beaucoup de gens veulent devenir leur propre patron. Par ailleurs, lorsque vous créez votre entreprise, vous pouvez choisir parmi plusieurs statuts juridiques. La SAS ou Société par Actions Simplifiée fait partie de vos options. Il s’agit d’une forme juridique qui offre une grande liberté aux associés. En effet, ces derniers peuvent rédiger eux-mêmes les statuts de la société. Ils peuvent donc adapter librement l’organisation de cette dernière selon leurs besoins. En tout cas, la création d’une SAS, comme toute autre entreprise, nécessite la constitution de fonds. Découvrez dans cet article le capital qu’il faut pour une SAS.
Qu’est-ce qu’une SAS ?
La SAS ou Société par Actions Simplifiée est une forme de société par actions. Elle suit les règles des sociétés commerciales. Elle ne peut donc pas proposer ses actions au public. Elle ne peut pas non plus procéder à leur admission sur un marché réglementé. Toutefois, elle peut recourir au financement participatif. En outre, ses associés (deux au minimum) peuvent être des entreprises ou des particuliers. Et pour la création d’une SAS, ils doivent rédiger les statuts de la société. Ils doivent également constituer un capital de départ pour financer les activités de celle-ci. Et à ce propos, tous les types d’activités peuvent être exercés au sein d’une SAS, sauf quelques exceptions prévues par la loi (commerce de tabac, assurance…).
Actuellement, la SAS constitue le statut juridique le plus souple. En effet, les associés peuvent rédiger les dispositions contenues dans les statuts à leur guise. Celles-ci peuvent porter sur la nature, le fonctionnement et les conditions de délibération des entités de direction. Elles peuvent aussi concerner les conditions sur les prises des décisions et les cessions de titres. Et à part tout ceci, cette forme juridique permet aux associés de protéger leur patrimoine personnel. Seule leur participation au capital social est mise en jeu.
Quel capital social faut-il pour une SAS ?
Comme pour n’importe quelle société, la SAS nécessite un capital de départ pour financer ses investissements.
La notion de capital social
Il existe 2 grandes catégories d’apports en capital social : l’apport en nature et l’apport en numéraire. Ce dernier apport fait référence à des apports monétaires déposés par les associés sur un compte au nom de la société. Le capital social d’une SAS peut également se former d’apports en nature. On fait référence à des biens immobiliers, du matériel, des véhicules, un fichier client… Ces types de capitaux donnent droit à des actions à chaque associé, qu’il soit une personne morale ou un particulier. Dans le cas des apports en nature, il faudra nommer un commissaire aux apports pour procéder à l’évaluation ces biens.
L’utilité du capital social
Lors de sa création, toute entreprise a besoin de moyens financiers pour pouvoir couvrir les premiers investissements. C’est le rôle principal du capital social. À part cela, il permet aussi de financer les besoins et les activités de la société pendant les premières années. Par ailleurs, l’apport de chaque associé, en nature ou en numéraire, donne lieu à l’attribution d’actions ce qui leur permet de gagner des dividendes.
Le montant du capital social d’une SAS
Aujourd’hui, la loi n’impose pas de montant minimum pour la constitution du capital social lors de la création sas. Autrement dit, les associés sont libres de fixer ce montant. Toutefois, ils doivent l’évaluer avec précision pour éviter de manquer de fonds au cours du lancement d’un projet par exemple. Il est donc conseillé de bien choisir entre une SAS à capital fixe et variable. Certes, l’entrepreneur pourra toujours procéder à des modifications (de capital variable à capital fixe par exemple). Mais, elles peuvent être très coûteuses.
Le montant du capital social dépend des activités qui seront menées par la société. Ainsi, si elle compte fournir des prestations de services, le montant peut ne pas être conséquent. En revanche, si elle compte réaliser une activité de production, cela requiert un capital important. En effet, il faudra se mettre en relation avec plusieurs fournisseurs. Il faudra également acheter les équipements de production. En tout cas, réalisez un plan de trésorerie prévisionnel sur deux ans pour ne pas faire de mauvaise évaluation. Ainsi, vous déterminerez le montant du capital de départ qu’il faut à votre SAS.
Comment fonctionne une SAS ?
Avant de créer une SAS, il est important de comprendre son fonctionnement :
La création d’une SAS
Pour créer une SAS, les associés doivent rédiger un projet de statuts contenant toutes les caractéristiques de la société. Ils doivent également constituer le capital social et publier une annonce légale de création dans un journal habilité. Enfin, il faudra remplir le formulaire de création (M0). Celui-ci doit contenir les détails importants sur la société : dénomination sociale, numéro d’identification, siège social, statut juridique… Pour finaliser le tout, il va falloir déposer une demande d’immatriculation auprès du centre de formalités des entreprises (CFE).
L’imposition des bénéfices pour une SAS
Les bénéfices annuels de la SAS sont imposables à l’impôt sur les sociétés. C’est donc à la société de payer cet impôt et non aux associés. Toutefois, ces derniers peuvent opter temporairement pour le régime des sociétés de personnes. Chacun d’eux sera alors imposé personnellement sur la part des bénéfices qui lui revient.
Les comptes annuels d’une SAS
Chaque année, la SAS doit produire des comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe comptable). Tous les associés doivent les approuver. La SAS doit impérativement déposer ses comptes annuels dans un délai d’un mois à partir de l’approbation des comptes par les associés. On peut réaliser le dépôt en ligne. Le paiement des dividendes doit se faire dans les 9 mois qui suivent la date de clôture de l’exercice.